LIBERTÉ et EUROPE

Walburga Habsburg Douglas,Présidente de l'Association Paneuropa de Suède; Lettres européennes de la Société Européenne Coudenhove-Kalergi Nous célébrons cette année le trentième anniversaire du pique-nique paneuropéen et de la chute du mur de Berlin. Ce que ces deux événements et la fin consécutive de la domination communiste en Europe centrale et de l’Est ont en commun est le désir de liberté des individus. Nombreux sont ceux qui, cette année, m’ont demandé ce qui m’avait le plus impressionnée lors du pique-nique européen :  « le fait que les fugitifs aient pleuré de joie en trouvant la liberté au passage de la frontière et que, devant le choix entre liberté et bien matériels, ils aient abandonné leurs « Trabis » et traversé à pied la brèche ouverte dans le rideau de fer vers la délivrance. » La liberté a toujours été et reste pour nous le bien le plus précieux. Le désir de paix et de liberté est à l’origine de la création de l’Union paneuropéenne et une « Europe libre » a toujours été pour mon père également une des tâches essentielles pour l’Europe et la Paneurope. Elle reste l’un des principaux piliers de la politique paneuropéenne. La liberté individuelle n’est pas seule importante, mais également la liberté de pouvoir choisir ou s’opposer. Qui dit liberté dit aussi responsabilité, responsabilité de chacun de se fixer des objectifs et d’essayer de les atteindre. Liberté et responsabilité sont indissociables. La liberté sans responsabilité est inconcevable, mais il ne peut y avoir de responsabilité sans liberté. C’est souvent lorsqu’on l’a perdue que l’on en prend conscience. La liberté des citoyens, la responsabilité individuelle et un État qui se limite à fixer les conditions-cadres pour un État de droit constituent la base de l'Europe. C'est sur ce fondement que repose le succès du modèle européen. C'est pour cette raison que les travaux paneuropéens resteront l'année prochaine centrés sur ce thème – comme suite logique du trentième anniversaire du pique-nique paneuropéen. C’est cette année le 125ème anniversaire de la naissance de Richard Coudenhove Kalergi, le fondateur de la Paneurope; un jour pour moi aussi très important car Richard Coudenhove-Kalergi était l’une des rares personnes que mon père considérait comme un ami personnel ; il était en outre un défenseur de la Paneurope, de l’idée de liberté qu’elle incarnait et convaincu qu’elle représentait l’avenir et la réussite de notre continent dans la paix et la liberté. Je me souviens encore que mon père en parla sans détours avec nous, ses enfants, le jour où nous rencontrâmes personnellement Coudenhove, et je me rappelle l’énorme impression qu’il fit sur moi, lui le père de l’idée d’une Union européenne. Lorsque j’arrivai en Suède, il ne fit donc aucun doute pour moi que je m’engagerais dans le parti le plus fortement actif pour l’Europe et qui se consacrerait avant tout aux pays qui avaient été derrière le rideau de fer et souhaitaient devenir membres de l’UE, dans les Balkans, mais aussi dans les pays membres du Partenariat oriental. Ce parti est celui des modérés, et il n’est pas étonnant que Carl Bildt, membre de ce parti et ministre des affaires étrangères, ait été avec le ministre des affaires étrangères polonais Radek Sikorski co-fondateur du Partenariat oriental.

Comments

Popular posts from this blog

ENERGIEAUTARKIE IN DER EU

ORF – neue Standortbestimmung

MACHT als zentrales Gesellschaftsphänomen